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J'étais en Irlande il y a quelques années. A ma grande (demi) surprise, je découvris que les irlandais considèrent la Bretagne comme une Côte d'Azur pepsienne. Etonné, devais-je avaler cela comme une insulte ou un compliment pour la Bretagne? Je n'ai pas encore décidé. L'ouest du pays est couvert de grosses collines bien rondes et bien verte comme une nature enceinte et après une rondeur, une autre rondeur, très très verte, sans la moindre fleur ni couleur, la moindre petite surface de terre étant occupée par au moins un brin d'herbe ou plutôt par plusieurs. Je n'ai pas vu de terre, la végétation verte la cachait entièrement. J'avais subodoré que cette verdure n'était pas le fait du hasard, mais plutôt du ciel, pas le divin, mais celui de la moyenne et basse altitude très encombrées de nuages. On m'avait dit qu'une journée contenait à elle-seule les quatre saisons, mais ici, Vivaldi le méditerranéen, n'aurait pas eu envie de rire! Le soleil éclatant, apparaissant après la troisième ondée de la journée, provoquait un paysage irréel et un ciel tourmenté extasiant même les plus imperméables à la beauté champêtre et à la poésie céleste.

    Malgré cela, le ciel émouvant ne l'était pas toujours, l'herbe, sous l'ondée, criait de joie plusieurs fois par jour et je commençais rapidement à être indisposé par ce vacarme assourdissant.

    Le Dingle, le Connemara et autres sont vides, la côte découpée en baies rondes et en caps ronds est vide, pas un bateau, peu de ports, personne dans l'eau, personne au bord de l'eau, quelques maison peut-être habitées et un paysage très peu ressemblant à la Bretagne, comme certains l'affirment sans y avoir jamais mis les mains (pour changer de l'expression "les pieds"). Les maisons des  villages, peu nombreuses, sont, de plus, éparpillées et la chaleur humaine engendrée par la vie sociale resserrée, ici, doit être très tiède, surtout en hiver !.

   On roulait à gauche sur des routes dites nationales, et, à leur vue, je n'ai pas bien compris le pourquoi de cette appellation, regardant le vert désert mais couvert de moutons, encore des moutons, toujours des moutons, badigeonnés de traits de peinture et éparpillés partout, en haut des bosses, dans les creux inondés, moutons probablement amphibies, réflexion survenue en les voyant stoïques sous la pluie.  Je m'imaginais mal, grimpé sur les trop hautes collines, réunissant mon troupeau unicolore dispersé, parmi cette foule multicolore, les O'Hara et les O'Timmins (Lepeps: un peu dhistoire), et le conduisant dans les marécages de fond de vallée vers je ne sais où.

   De temps en temps, une forêt venait troubler le paysage et je fus surpris, les contemplant de loin, de les voir recouvertes par des taches rouges du plus bel effet et qui s'avérèrent, en approchant, être d'énormes massifs de rhododendrons poussant à la conquête des arbres. L'effet était ravissant mais notre guide, commentant le spectacle, n'avait aucune envie de rire. Le "rhodo" (Rhododendron) est un fléau national et il pousse, pousse au-delà du raisonnable, le climat lui convenant parfaitement! Il pousse en recouvrant les arbres pour le plus grand dommage de ceux-ci. Et on ne sait que faire pour combattre l'envahissement ! La grande surprise fut quand le guide nous apprit que le…..lance-flammes pouvait être employé. Je n'ai pas osé lui demander si, après, l'arbre était content ! Pourquoi pas le napalm ?

    On roulait depuis des heures, croisant de rares camions qui, étant assis à droite, paraissaient me frôler de trop près au moment du croisement (évidemment).

   Soudain, au milieu de nulle part, le car se rangea au bord de la route, la bouchant à moitié sans émouvoir qui que ce soit. Il s'agissait d'un arrêt dit "technique", la nature environnante nous offrant tous les équipements nécessaires, en l'absence d'équipements "en dur". En compagnie de mes amis, nous devisions sur le bord de la route quand mon attention fut attirée par un monument ou plutôt un tas de pierres bien disposées l'autre côté de la route. Cette construction, dans cet endroit vide me paraissait incongrue et même inutile. Mais en examinant l'ouvrage, on aperçut une plaque  métallique fixée sur la paroi. On s'approcha, il s'agissait d'une plaque moulée, en bronze du genre commémoratif, comme on en voit partout et ailleurs.

 

 Et sur la plaque  était inscrit …." ici, en 1897, il ne s'est rien passé" ..........Bill ex-as


  Le Peps pense (peut-être mal) que c'est un secret de famille et que cette plaque a certainement un rapport avec la guerre entre les familles O'Timmins et les O'Hara





Les familles O'Timmins (à gros nez rouge) et O'Hara (à grandes oreilles) se faisaient la guerre depuis des dizaines d'années, et ne savaient même plus pourquoi. Lucky Luke a été nommé maire de leur ville, Painful Gulch, et tenta de résoudre ce problème.
Lucky Luke pour réconcilier les deux familles, organisa une grande fête avec des concours où tout était programmé pour que seuls les O'Timmins et les O'Hara gagnent. Mais cette fête se conclua en pugilat. Lucky Luke décida finalement de mettre les hommes des deux familles en prison jusqu'à ce qu'ils se décidassent à faire la paix. Les femmes des deux familles qui en avaient assez de cette guerre accélèrent le rapprochement. Painful Gulch connut enfin la paix.
 









Le site de Painful Gulch

~ City of The West ~
Plume de Vie dans l'encre de la Providence



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O'Hara et les O'Timmins