|
Sgt Chef André Meng
Sgt E. Pacaud
Sgt François Dory
Sgt Chef Maurice Leruth
S/Lieutenant Jean MERPILLAT
Sgt Michel Rodde
S/Lieutenant Beau Robert
De Nice à la Marne
Avec le 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins
Guerre 1939 - 1945
Postface de Michel EL BAZE
TABLE
Nous
publions ici le contenu des carnets, des agendas; les
notes prises au jour le jour par ces Chasseurs Alpins qui
permettent aujourd’hui de connaître l’odyssée de ce 22e
Bataillon et d’apprécier les efforts accomplis pour la
défense du Pays. La lecture des 154 Citations qui suivent
ces témoignages montre à l’évidence que notre ville peut
être fière d’avoir abrité de valeureux combattants
We publish here the
content of notebooks, diaries note them plugs to the
day the day by these Alpine Hunters that allow us
today to know the odyssée of this 22e Battalion and to
appreciate efforts accomplish for the defense of the
Country. The perusal of the 154 Citations that follow
these testimonies shows to the obviousness that our
city can be proud to have sheltered valorous
combatting
Wir veröffentlichen hier den Inhalt
von Notizbüchern, von Taschenkalendern die
Anmerkungen, die Tag für Tag von diesen Chasseurs
Alpins vorgenommen wurden, die es erlauben, heute
die Odyssee dieses 22. Bataillons zu erfahren und
die Anstrengungen, die für die Verteidigung des
Landes unternommen wurden, zu würdigen.
Die Lektüre der 154 Auszeichnungen, die diesen
Zeugnissen folgen, machen anschaulich, dass unsere
Stadt
TABLE
Postface_de_Michel_EL_BAZE
Sergent - chef
André Meng
Souvenirs personnels
Historique du fanion de la 2ème Cie
Déplacements de la 2/22 au cours de la guerre
Sergent
Etienne Pacaud
Mon carnet de notes
Sergent-chef
Maurice Leruth
Chronologie
Sergent François
Dory
Mon agenda
Sous -
Lieutenant Jean Merpillat
Mon carnet
Sous -
Lieutenant Robert Beau
Mes notes
Sergent Michel Rodde
Mes notes
Citations
A la Mémoire des Officiers,
Sous-Officiers et Chasseurs du 22ème Bataillon de
Chasseurs Alpins tombés au cours des combats de Mai et
Juin 1940
TABLE
Sergent - chef André Meng, comptable de la 2ème
Cie - Souvenirs personnels
Avant Guerre
|
La 2ème compagnie du 22ème B.C.A. a
toujours été détachée de la portion centrale : -
I935 : Peïra-Cava. - I936 : Caserne Filey, à Nice
- I938 : Fort du Mont Chauve.
Nommé
caporal en I935, je suis nommé sergent-fourrier
par le Capitaine Putz. En I938, je cumule cet
emploi avec celui de gérant du mess pour les
officiers célibataires et les sous-officiers,
lors de l'implantation de la compagnie au Fort
du Mont Chauve.
|
1939
Pâques
|
A la
suite d'un discours venimeux de Mussolini contre
la France, nous quittons le Mont Chauve pour
rejoindre le bataillon dans les Alpes. La 2ème
Compagnie cantonne à Peïra-Cava.
|
Septembre2
|
Quelques jours après la déclaration
de guerre, la 2ème Compagnie rejoint le bataillon
à Cabanes-Vieilles.
Je
suis nommé sergent-chef fourrier.
|
|
|
Octobre23
|
Le
Bataillon quitte Cabanes-Vieilles pour
Peïra-Cava.
|
24
|
Étape
Peïra-Cava - Contes.
|
25
|
Étape
Contes - Nice Californie.
|
|
|
Novembre9
|
Le
Bataillon fait mouvement. La 2ème Compagnie
cantonne à Spéracèdes, près de Grasse. Je suis
désigné pour gérer le mess des sous-officiers
candidats au Brevet de Chef de Section, à
Grasse. Cours dirigé par le Lieutenant-Colonel
Brun, ancien Chef de Corps du 22ème en 1935.
|
1940
Janvier
|
Une épidémie de méningite
cérébro-spinale s'étant déclarée chez des
militaires indochinois, soignés à l'hôpital de
Grasse, à proximité de la caserne, les cours du
B.C.S. sont annulés. Je rejoins mon unité à
Tourettes sur Loup, la compagnie ayant fait
mouvement depuis Spéracèdes.
Le
Sergent-chef comptable Marx étant désigné pour
remplir l'emploi de secrétaire du Chef de Corps,
je suis appelé par le capitaine de Golberry à
prendre les fonctions de chef comptable de la
compagnie. Le Sergent Imbert me remplace comme
fourrier.
|
|
|
Février 8
|
La
compagnie quitte Tourettes sur Loup pour La
Turbie.
|
|
|
Mars 12
|
Nous
quittons La Turbie pour Nice.
|
13
|
Embarquement
à la gare de Nice-St-Roch. destination inconnue.
|
14
|
Débarquement
à la halte de Rouilly-Géraudot. Cantonnement à
Bouy-Luxembourg (Aube).
|
|
|
Avril 11
|
Embarquement
en gare de Rouilly. Destination inconnue.
|
12
|
Débarquement
à Hochfelden (Bas-Rhin) et marche pour atteindre
Quartzenheim (Bas-Rhin).
|
15
|
Étape
de Quartzenheim à Zoebersdorf.
|
17
|
Étape de Zoebersdorf à Mietesheim.
C'est là que la 2ème Compagnie sera cantonnée
jusqu'au départ pour Mertzwiller.
Au
cours de notre séjour à Mietesheim, le chasseur
Lambert, de la 2/22 est blessé et évacué, à la
suite d'une attaque aérienne ennemie.
|
|
|
Mai 15
|
Embarquement
à Mertzwiller, au cours d'une attaque aérienne
allemande.
|
16
|
Débarquement
à Vitry-Ville. La gare de Châlons-sur-Marne
venant d'être bombardée et les voies de chemin
de fer coupées, nous faisons le déplacement à
pied sur Sainte Memmie et attendons dans les
bois l'arrivée des moyens de transport auto pour
Fismes (Aisme).
|
17
|
Nous arrivons à Fismes, qui vient
d'être bombardée; d'autres corps de troupe
occupent la ville, ce qui nous oblige à pousser
jusqu'à Blanzy-les-Fismes, où nous passons la
nuit. |
18
|
Mouvement
de Blanzy-les-Fismes à Dhuizel.
|
19
|
Reconnaissance des points d'appui sur
le canal de l'Oise à l’Aisne. Les 1ère et 4ème
Sections prennent immédiatement position.
Le
P.C. du Bataillon se trouve à Soupir, et les
comptables des compagnies sont réunis au Train
Régimentaire à Soupir.
|
20
|
Premier
mort du Bataillon, le Chasseur Boutin, de la
2ème Compagnie.
|
25
|
Le
Sergent Willy Kantzia, de la 2ème Compagnie est
mortellement blessé.
|
26
|
Le
Train Régimentaire du Bataillon s'installe à
Paars. Le chasseur Lucchini, de la 2ème
Compagnie est tué.
|
31
|
Comme chaque jour, nous effectuons le
chargement des camionnettes en vivres et en
munitions pour les hommes en ligne. Le convoi auto
part dans l'ordre: 1ère, 2ème, 3ème Compagnie et
C.A. Il fait encore jour quand nous partons, en
utilisant toujours la même route. Or, dans les
endroits à découvert et en contrebas, l'ennemi,
situé en face sur les hauteurs, nous bombarde à
chaque fois. La première camionnette passe et les
autres dégustent. Nous sommes souvent obligés de
stopper, vu la violence des tirs.
Ce
jour-là, un violent bombardement nous atteint au
cours du déchargement, et fait des victimes en
hommes et en mulets.
|
|
|
Juin 2
|
Le
T.R. s'installe à Bazoches. Le Chef-comptable de
la C.A., Chamayou, et le Chasseur Édouard Coste
sont blessés au cours du bombardement du
village. Coste est évacué; Chamayou refuse son
évacuation.
|
6
|
Le
T.R. s'installe à Paars. Bombardement de Paars.
Aucune victime.
|
7
|
Le
T.R. s'installe à Mont-Saint-Martin.
Bombardement. Aucune victime.
|
9
|
Le
T.R. s'installe à Lhéry.
|
I0
|
Le
Bataillon étant engagé à Fismes, nous allons
ravitailler, vers 16 heures, nos unités en
ligne, quand, dans les bois surplombant Fismes,
la prévôté nous fait stopper et nous interdit de
pousser plus avant, et nous oblige à décharger
vivres et munitions sur le bord de la route. Et
ce, malgré les protestations du Capitaine
Sivade. Les camionnettes vidées, la Prévôté nous
annonce que le 22ème B.C.A. est encerclé dans
Fismes, et nous rentrons à Lhéry. C'est fini, le
T.R. n'aura plus de liaison avec le Bataillon.
Nous quittons Lhéry.
|
11
|
Après passage de la Marne à
Port-à-Binson, nous stationnons dans les bois de
Villemorien, que nous quittons vers I9 heures. Les
jours suivants, nous passons à Euvy, sous le
mitraillage et le bombardement de l'aviation
allemande, puis à Allibaudières, que nous quittons
précipitamment, un motocycliste militaire nous
signalant l'ennemi à proximité. Le Capitaine
Sivade prend auprès des Autorités des ordres de
repli à chaque étape....Quant il trouve des
Autorités!
Au
cours du repli, nous trouvons sur la route deux
hommes blessés par éclats d'obus. Nous les
embarquons en pensant les remettre à un poste de
secours. Hélas, aucune infirmerie, ni poste de
secours. Les deux hommes gémissent et souffrent,
paraissant gravement atteints.
|
15
|
Nous arrivons à Dijon. Je fais
prendre les deux blessés dans un hôpital civil de
la ville. Les soeurs de l'hôpital acceptent
l'admission de ces deux fantassins du........ et
font disparaître leurs uniformes et leurs
harnachements. Nous partons sur Beaune. L'ennemi
est proche sur nos talons. Le capitaine va prendre
les ordres. Ordre de nous diriger sur Autun.
A
Autun, à peine arrivés, nous devons démarrer
sous le feu des mitraillettes dans les rues
avoisinantes.
|
16
|
Passage
à Moulins, puis stationnement et nuit à la
caserne de Montluçon.
|
17
|
Passage
à Clermont-Ferrand, Ussel, Mont-Dore, et nuit à
La Bourboule.
|
18
|
Arrêt
en gare de Tulle et nuit passée à Aurillac.
|
21
|
Arrivée
à Rodez, au lieu-dit Fontange.
|
24
|
Le T.R. du 22 quitte Fontange pour
Millau. Les camionnettes du T.R., rangées le long
du Tarn, sont l'objet de la curiosité de la
population de Millau, ayant reçu de nombreux
éclats d'obus dans les carrosseries. Les
militaires de tous corps de troupe se trouvant à
Millau sont rassemblés et dirigés dans un camp, en
vue de leur démobilisation.
Les
sous-officiers du T.R. du 22ème B.C.A. sont
logés à la Maison du peuple de Millau. Ils
seront chargés de l'ordinaire et de la
comptabilité du camp.
|
|
|
Juillet
|
Les chefs-comptables sont
chargés d'effectuer la démobilisation de tous les
militaires du camp, et ce, selon les conventions
d'armistice. Chaque militaire ou chasseur, muni de
son livret militaire, reçoit 1.000 francs de prime
de démobilisation. Ce qui dure plusieurs jours.
C'est aux environs du I3 juillet que nous
retrouvons notre Chef de Corps, le Commandant
Ardisson, blessé à Fismes. C'est une grande joie
pour les hommes du 22 de le revoir.
C'est
encore à Millau, que le Lieutenant Baillet,
Officier des détails du Bataillon, nous donne
les dernières instructions. Il nous indique
d'inscrire tous les officiers, sous-officiers et
chasseurs du 22 non présents au Train
Régimentaire sur les contrôles nominatifs des
unités avec la mention: "Disparu au combat du 1O
juin 1940."
|
Août 1er
|
Tous les Officiers, Sous-Officiers et
Chasseurs du 22ème B.C.A., ainsi que les gradés
d'autres corps de troupe stationnés à Millau,
assistent à la prise d'armes de dissolution du
22ème Bataillon de Chasseurs Alpins, en présence
du Colonel De Nadaillac, commandant d'armes de
Millau, avec défilé des chasseurs devant le Fanion
du Bataillon. Quelques jours plus tard, le
Capitaine Sivade et le Lieutenant Baillet, avec
deux ou trois chasseurs, rejoignent Digne avec les
archives des Unités au complet. Il n'y a que les
sous-officiers et chasseurs du 22 qui seront
dirigés sur Rodez pour former le Bataillon de
Marche du Tarn-Aveyron. Les chefs-comptables des
compagnies du 22 sont chargés de la comptabilité
des nouvelles unités constituées. Peu après, le
régiment du Tarn-Aveyron deviendra le 51ème
Régiment d'Infanterie. Le bataillon de Rodez
comprend les 1Oème compagnie, dont je suis
chef-comptable, la 11ème et la 12ème. Le reste du
Régiment stationne à Albi. C'est à Albi que les
chefs-comptables passeront plus tard un examen en
vue d'obtenir le grade de sergent-major, qui
n'existait pas avant l'armistice. Il nous manque,
à ceux du 22ème, l'esprit de corps que nous
connaissions au Bataillon, aussi les demandes de
mutation affluent sur le bureau du Commandant.
Elles sont toutes refusées. Aucune mutation n'est
accordée par le Haut-Commandement. Ce n'est qu'en
juillet 1941, à la suite d'astuce, que je suis
muté au 24ème B.C.A., comme sergent-major de la
1ère Compagnie de ce bataillon, stationné à
Hyères. j'y retrouve l'Adjudant-chef Core en
qualité d'adjoint administratif et employé au
bureau des effectifs du 24ème B.C.A. |
TABLE
Historique du fanion de la 2ème Cie
du 22ème B.C.A.
Fanion
dessiné par le Sergent de réserve: M.P. Leruth en 1939.
Commandant de Compagnie: Capitaine Sylvain de Golberry.
Marraines: Princesse Charlotte de Monaco, Louise Carletti
(artiste de cinéma).Commandant de Compagnie en
1939-1940: Capitaine Combet Fanion décoré: fourragère de
la médaille militaire avec ruban de la Croix de Guerre
1914-1918 avec étoile d’argent et étoile de bronze.
Déplacements de la 2/22
au cours de la guerre : 1939
Avant
guerre
|
Unité
stationnée au Mont-Chauve (A.M) sous les ordres
du Capitaine Pourchier.
|
|
|
Septembre2
|
Cabanes-Vieilles;
(A.M).
|
|
|
Octobre 23
|
Peïra-Cava.
(A.M)
|
24
|
Contes;.
(A.M)
|
25
|
Nice
- Californie. (A.M)
|
|
|
Novembre19
|
Spéracèdés.
(A.M)
|
1940
Janvier
|
Tourettes
sur Loup.; (A.M)
|
Février 8
|
La
Turbie. (A.M)
|
|
|
Mars 12
|
Nice;.
|
13
|
Embarquement
à Nice Saint-Roch.
|
14
|
Débarquement
à Rouilly-Geraudot. (Aube)
|
15
|
Bouy-Luxembourg.
|
|
|
Avril 11
|
Embarquement
à Rouilly-Geraudot.
|
12
|
Débarquement
à Hochfelden (Bas-Rhin)
|
13
|
Quatzenheim.;
(Bas-Rhin)
|
15
|
Zoebersdorf;.
(Bas-Rhin)
|
17
|
Mietesheim;.
(Bas-Rhin)
|
|
|
Mai 13
|
Mietesheim;-(1er
blessé du bataillon (Lambert) lors d’une attaque
de l’aviation allemande)
|
15
|
Embarquement
à Mertzwiller (B.R) sous l’attaque de
l’aviation.
|
16
|
Débarquement
à Vitry-Ville (Marne)
|
17
|
Sainte Memmie |
18
|
Blanzy les Fismes. (Aisne)
Dhuizel
Soupir.
reconnaissance et prises des positions par les 1ère
et 4ème S.
|
21
|
Premier
mort du bataillon Lucchini
|
22
|
Deuxième
mort du bataillon Boutin.
|
25
|
Troisième
mort du bataillon sergent Willy Kantzia.
|
26
|
Mouvement
du train régimentaire du 22° B.C.A. sur Paars.
|
|
|
Juin 2
|
Mouvement
du train régimentaire du 22° B.C.A. sur
Bazoches. (Aisne)
|
6
|
Mouvement
du train régimentaire du 22° B.C.A. sur Paars.
(Aisne).
|
7
|
Mouvement
du train régimentaire du 22° B.C.A. sur Mont
Saint-Martin. (Aisne)
|
9
|
Mouvement du train régimentaire du
22° B.C.A. sur Lhery.
Interdiction
par la Maréchaussée de ravitailler les Unités.
|
10
|
Euvy.;
(Marne)
|
11
|
Bois
de Villemorien. (Marne)
|
15
|
Autun
;(S. et L.) Entrée dans la ville en même temps
que les troupes allemandes.
|
16
|
Montluçon;.
|
17
|
Tulle;.
|
21
|
Rodez;.
|
24
|
Millau dissolution du 22ème
B.C.A. Les éléments constituant le train
régimentaire du 22ème B.C.A. sont affectés et
forment le régiment de marche du Tarn-Aveyron à
Rodez, régiment qui deviendra en juillet 1940 le
51ème Régiment d’Infanterie. |
Sergent E. Pacaud 3e Compagnie. Mon carnet de notes
TABLE
1940
Lundi
IO juin - Fismes Péniblement
j'ai dormi, serré contre Troullier... Vers 6 heures, je
distingue qu'on m'appelle... , c'est le lieutenant qui
nous réunit, Bassecourt, Richard, Fourastie et moi. A
chacun d'entre nous, il indique la mission. La joie, oui,
la joie nous est donnée à 8 heures d'être survolés par des
bombardiers "français". C'est pour nous la première fois.
Et rien que cela nous rend le moral. Allant
voir le lieutenant sur la route, je suis surpris par le
bombardement. Les 77 bombardent nos positions, mal
d'ailleurs, leur tir n'est pas réglé. Je me trouve avec
Fourastie dans une grande tranchée pour le moment. Mais
qu'est-ce maintenant ? des cris; le tir devient
meurtrier et à droite et à gauche des gars gémissent.
Fourastie me dit: "Kapp est blessé". Avec Sansoin, nous
courons le chercher. Enfin nous voilà arrivés dans le
boyau. Étendons Kapp. Je pars à la recherche des
brancardiers... Voilà enfin les porteurs. Ils partent avec
leur fardeau et nous souhaitons bonne chance à Kapp; dans
un sourire, il nous dit: "Au revoir". Je
retourne à mon groupe. On ne voit toujours rien, mais en
bas, près de la rivière, on entend la fusillade. Une
détonation sèche éclate non loin... Nous saurons bientôt
que c'est un "minen". Une
légère accalmie, vers II heures, nous permet de souffler
un peu. Les deux artilleries se sont tues, pas pour
longtemps, bien sûr. On entend le crépitement de longues
rafales de mitrailleuses légères et le craquement de
calicot que l'on déchire des mitraillettes. Vers
I3 heures, Roche. qui me relie avec le restant de la
section, m'appelle et me prévient de me tenir prêt à un
repli. On ramasse tout et on attend. L’ordre arrive peu
après. Je fais partir Nacache le premier. Je ferme la
marche. Dans
un petit ravin, on se rassemble tant bien que mal. Mais
les gens d'en face ont dû se douter de quelque chose,
semble t-il, car l'arrosage en obus reprend de plus belle.
Aussitôt les groupes s'éparpillent. Non loin de moi, à
cinq ou six mètres, un fusant éclate et blesse, entre
autres, le Commandant Ardisson au bras. Très calme il se
fait panser par un ou deux chasseurs et il est évacué. On
part par derrière la colline en longeant les prairies et
les bois. Notre lieu de ralliement est un petit pays qui
se nomme, je crois, Saint Gilles. Il fait horriblement
chaud. A chaque instant nous sommes gênés par les mulets
de l'échelon de la compagnie, qui cherchent leur place
sans la trouver. On évite les routes; nous avançons à
travers les prairies. Bientôt, une voie de chemin de fer
local, assez bien camouflée par des arbres, nous sert
d'itinéraire. En route nous rencontrons des artilleurs de
notre division, qui nous disent : - Nous avons tiré
tout ce que nous avions, même les obus perforants. Les
Allemands étaient à 600 mètres de nous quand nous avons
terminé. Les chevaux n'ont pas pu être amenés pour prendre
les pièces, il était trop tard. Notre batterie s'est mise
au "Garde à vous" et on a fait sauter les pièces. A
une pause, quelques types du 62ème B.C.A. nous dépassent.
Je vois au passage les Lieutenants Causeret et Garzulino.
Roland. rencontré également, nous apprend la mort de
l'Adjudant Gabriel, bien connu à notre compagnie, et que
nous appelions "Hamchi". On
repart enfin à la nuit tombante. A proximité d'un petit
village dont j'ignore le nom on s'installe pour passer la
nuit. Fourastie et moi partons dans le village chercher
une couverture pour le Lieutenant Minot. près de la
mairie, nous entrons dans une maison. Des gémissements. Il
y a là quatre blessés, dont l'un, littéralement, pisse le
sang. L'adjudant-clairon (Adjudant Jena), chef des
brancardiers, se lamente pour ses blessés. - Mais, lui dit
Fourastie, si l'on essayait de les mettre dans un camion
du G.R.D. qui se trouve encore là en ce moment. On va se
renseigner et, heureusement, nous arrivons à coller les
quatre gars. Ça sera peut-être moins rapide qu'en
ambulance, mais au moins ils n'attendront pas en vain.Un
peu après, en cherchant des couvertures, je dis à Pierrot
(Fourastié) : - Mon vieux, je suis content d'avoir
casé les éclopés. Car on ne sait jamais ce qui peut
arriver, et, le cas échéant, je serais content qu'on en
fasse autant pour moi. Nous
retrouvons la section; il est minuit. Roulés dans nos
couvertures, nous essayons de dormir. pour combien de
temps ? Mardi 11 Juin Réveil
en sursaut à 2 heures. Il faut partir le plus rapidement
possible. 0n marche, on marche exténués. Nous
devons atteindre la Marne à Chatillon... Dans les rues de
Reuil. un peu d'ordre est remis dans la colonne. par
trois, on passe le pont. Le Génie est en place et les
mines sont toutes prêtes. "La
Marne"! nom que nous prononçons avec espoir et joie. De
l'autre côté de Reuil sur Marne, un village bâti au flanc
d'une colline boisée, qui longe la rivière: Oeuilly sur
Marne. En
route, je rencontre d'Andigne, complètement éclopé. Avec
Pierantoni et Giacomonni, on le remonte, et je pense qu'
il a pu être évacué. Je
retrouve la section dans les bois. Sans renforts, il va
nous falloir prendre position à nouveau, cette nuit ou
demain matin. Sur
le soir, la section va s'installer plus près du village,
juste au dessous de la route. Mercredi I2 Juin Toujours
au même endroit. Quelques débrouillards sont allés à
Oeuilly et reviennent avec quelques boites de conserve et
du vin. La
pluie tenace nous imprègne lentement... Les coups
d’artillerie nous encadrent. Et, comme le P.C. de la
Demi-Brigade est à quinze mètres, nombreux sont les agents
de transmission qui passent près de nous. Avec
Fourastie, je tiens presque uniquement avec des cigarettes
et une flasque de rhum retrouvée providentiellement au
fond de mon sac Bergam. A
I8 heures, un agent de transmission arrive, demandant le
Lieutenant Minot. Il n'est pas 1à . Les Allemands ont
réussi à traverser la Marne sur des radeaux et
s'infiltrent à droite et à gauche d'Oeuilly. Le
Sous-Lieutenant Escande prend le commandement de la
compagnie. Nous partons prendre position sur les hauteurs
qui dominent l'arrière du village, "Alfred",
le coucou de renseignements revient encore au-dessous de
nos têtes. Cela ne tarde pas, en effet; nous commençons
peu après à être pilonnés sérieusement. Ils tapent
principalement dans le bois. Des arbres sont hachés
littéralement . La Section Renaudo a de nombreux blessés,
dont Sigaud, sérieusement touché. Courtes, le vieux
populaire "Queno". grièvement atteint, meurt peu après,
adossé à un arbre . De 1'endroit où se trouve mon groupe,
nous les voyons se diriger vers le poste de secours. Après
eux, deux chasseurs passent, accompagnant un Fritz à
lunettes, qui marche sans arme, pas très fier, les
vêtements trempés et souillés de boue, tenant son casque à
la main. 2I
heures. Couché près du F.M. avec Muller et Evrard. Le
bombardement reprend de plus belle et se rapproche.....
Brusquement un sifflement brutal et un craquement à nous
toucher me secoue. Tout autour de nous, la terre sent le
brûlé. L'obus a éclaté à cinq mètres. Et j'ai senti un
violent coup de fouet qui me brûlé la plante du pied. Avec
moi il n'y a qu'Evrard de touché. Troullier me traîne au
P.C. du lieutenant, et là, dans une petite tranchée,
m'enlève mon soulier et me place son pansement individuel.
Fourastié, qui est tout près, vient me voir; je le rassure
. Appuyé aux épaules de Blanc et de Troullier, je pars
jusqu'au petit bois. Pierrot change avec eux pour me
porter..... Qu'allons nous faire. Je suis incapable de
marcher debout... mais à quatre pattes, je pourrais. "Il
faut partir", me dit Fourastié. Il est temps, déjà le
bruit des mitraillettes se rapproche. D'une montée, je me
traîne dans la boue, glissant à chaque instant. Tous les
quatre ou cinq mètres, Fourastié me pousse, me tire.
"Chic", dit quelqu'un, "un vélo". Pignet, qui s'est
dépensé comme un beau diable tout le jour, me hisse
dessus, et, à tour de rôle, tous ceux qui sont là me
poussent. - Braves copains! - Tais-toi mon vieux, me
répondent-ils, essaye plutôt de guider ton vélo. On avance
doucement. Jeudi I3 Juin Un
peu plus loin, nous avons trouvé une chenillette.... Au
P.C. de la Demi-Brigade je trouve une voiture de liaison
en direction de la division. L'officier qu'elle emmène
accepte de me prendre. 1
heure. Barrage sur la route. "Blessés!", avons-nous crié. 3
heures. Mon pied me fait horriblement mal. La voiture est
arrêtée au bord de la route. L’officier qu'elle conduisait
n'y est plus. Tout à l'heure, nous; avons pris avec nous
l'Adjudant-chef Core, blessé au bras... Ah! enfin la
sanitaire. 5
heures. Le poste de secours du G.S.D. est enfin atteint.
Dans une ferme, premier pansement. 8
heures. Depuis une heure, nous roulons vers l'hôpital. 9
heures. Je suis tout étonné de me reconnaître à Troyes. A
l'Hôpital Bermonville on m'a refait mon pansement. Peu
après, je vois arriver les Sous-Lieutenants Beau et
Renaudo, Esteban et Fourastié. Je suis heureux de
retrouver mon vieux copain, et nous nous embrassons comme
des frères. Tous les quatre ont la mine défaite; ils sont
littéralement épuisés. Fourastié, qui est blessé au
poignet, me dit qu'avant son évacuation, la compagnie est
remontée une dernière fois en ligne et qu'une douzaine
seulement en sont redescendus. Il ne sait plus rien de
notre chef de section et de notre commandant de compagnie.
A midi, nous mangeons tous ensemble, les deux officiers,
l'Adjudant-chef Core. Fourastié et moi. Pierrot me
confie : - Dis donc, si hier après-midi dans les bois
d'Oeuilly quelqu'un nous avait dit: Demain vous mangerez
tous les deux à Troyes, je n'aurais pas voulu le croire .
.... En attendant l'embarquement dans le train
sanitaire... A
20 heures, les évacués assis partent, et, parmi eux, Beau,
Renaudo, Core et Fourastié. Je leur dis : - A bientôt
dans le train. Enfin
on nous transporte à la gare et on nous embarque aussitôt
dans le train sanitaire... Le train ne partira que vers
minuit, pour la région de Bordeaux, semble-t-il.
Sergent-chef Maurice Leruth, 2ème Compagnie - 2ème
Section
Chronologie
TABLE
1939
Avril 10
|
Dimanche
de Pâques. Monument de la Reine Victoria à
Menton. Bataillon en alerte. Quartier consigné.
|
13
|
Peïra-Cava.
|
19
|
1ère
Compagnie à Turini - 3ème à Cabanes Vieilles -
Dégagement de la route de ....
|
22
|
Cabanes-Vieilles
atteint.
|
|
|
Mai 16
|
Permutations:
2ème Cie à Cabanes Vieilles, 1ère Cie à Peïra
Cava.
|
|
|
Juin 3
|
Étape
Peïra Cava - l’Escarène.
|
4
|
Étape
l’Escarène - Nice.
|
|
|
Juillet 12
|
Retour
à Cabanes Vieilles.
|
13
|
3ème
Cie à la Béole - 1ère à La Béa.
|
|
|
Août 20
|
Permissions
suspendues.
|
23
|
Hypothèse
22 - Montée du 141ème R.I.A.
|
25
|
Arrivée
du 85ème B.A.F. (pagaïe digne de la retraite)!
|
|
|
Septembre1er
|
Arrivée
Échelon "B". Mobilisation générale. Guerre
germano-polonaise.
|
3
|
Guerre.
|
13
|
Ordre
de raser les barbes.
|
15
|
Première
neige. Ordre de raser les têtes.
|
29
|
Neige
sur le camp.
|
|
|
Octobre 9
|
Formation
de la 2ème S.E.S. avec l’Aspirant George
|
22
|
Dernière
reconnaissance. Neige. Départ des Alpini.
|
23
|
Étape
Cabanes Vieilles - Peïra Cava.
|
24
|
Étape
Peïra Cava - Berre les Alpes.
|
25
|
Étape
Berre les Alpes - Nice Californie.
|
|
|
Novembre11
|
Départ
de la 29ème Division d’Infanterie; le bataillon
passe au secteur fortifié des Alpes-Maritimes.
|
13
|
Départ
du Commandant Gauthier.
|
19
|
Nice
- Spéracèdes et Cabris. (42 kilomètres).
|
27
|
Défilé
devant le Prince Louis de Monaco.
|
1940
Décembre1er
|
Défilé
devant le Général Mittelhauser.
|
7
|
Étape
Spéracèdes - Tourettes sur Loup.
|
13
|
Manoeuvre
de bataillon avec Jules.
|
30 Noël
|
Arbre
de Noël du bataillon.
|
|
|
Janvier 1940 12
|
Gâteau
des Rois. Départ de Rognère (S.Lt)
|
22
|
Départ
de Damei, Clarençon, Hitter, à St Maixent.
|
Février
|
1ère
et 3ème Compagnies à Menton, Hôtel Alexandra.
P.C. à la Turbie - Tête de Chien.
|
17
|
Départ
à la Brigade de Haute-Montagne des S.E.S.
|
|
|
3 Mars
|
Dimanche
- Regroupement à la Tête de Chien.
|
11
|
Lundi
- Etape sur Nice. Arrivée 5 heures du matin.
|
12
|
Embarquons.
|
13
|
Lyon à 7 heures. Rouilly - Giraudet à
20 heures. Débarquons sous la pluie. Allons à Bouy
Luxembourg (1ère et 2ème compagnies)
-
3ème, C.A. et S.H.R. à Onjon.
|
18
|
On
parle du Groupe Franc.
|
|
|
Avril 11
|
Embarquons
à Rouilly Sacey.
|
12
|
Débarquons
à Hochfelden. 20 kilomètres et arrivons à
Quartzenheim.
|
14
|
Messe
de troupe au temple protestant.
|
15
|
Étape
sur Zöbersdorff (manoeuvre avec aviation).
|
16
|
Constitution
autonome du Groupe-Franc.
|
17
|
Groupe-Franc
à Kindwiller avec la 26ème Demi-Brigade. 1ère et
2ème Compagnies à Mertzwiller, 3ème, S.H.R. et
C.A. à Mietesheim.
|
22
|
Les
groupes-francs divisionnaires à Bischoffen.
(41ème G.R.D., 26ème D.B.C.A., 173ème R.I.A.,
6ème R.I.).
|
|
|
Mai 11
|
Regroupés
à Mietesheim.
|
14
|
Ordre
de départ.
|
15
|
Mertzwiller;.
Embarquement et mitraillade.
|
16
|
Débarquement
à Vitry la Ville. (parachutistes)
|
17
|
Départ
à 1 heure du matin vers Châlons sur Marne.
Arrivée à 6 heures. Châlons brûle. Départ en
autocars. Passage à Reims. Arrivée à Romains.
Nuit dans les bois autour de Dhuizel.
|
18
|
A 15
heures, direction Canal de l’Ailette. Arrivée à
18 heures. Couché dans une grange près de
Soupir.
|
19
|
La
2ème Section relève la 1ère,(S/Lt Merpillat),
sur le canal. Installations. Trous individuels.
|
20
|
Arrivée
des Allemands sur les hauteurs de l’autre côté
du canal.
|
21
|
Mort
de Boutin.
|
du 22 au 27
|
En
position sur le canal.
|
28
|
Relève
de la 2ème Section, qui reste en réserve dans
une ferme en retrait du canal. Nous pouvons
dormir...
|
30
|
Ordre
de départ vers Pont-Arcy.
|
31
|
Pont
Arcy.
|
|
|
Juin 2
|
Nous
sommes relevés par le 47ème B.C.A. Étape dans le
bois de Paars. Bombardements aériens. Ensuite,
dans le village de Bazoches dont toutes les
Maisons ont été pillées.
|
4
|
Dispositif
de défense au nord de Bazoches. Dissolution du
groupe-franc.
|
5
|
Bazoches.
|
6
|
Relève
par le 85ème R.I. Re-Bois de Paars, où nous
creusons des trous individuels.
|
8
|
Changement
de position pour aller derrière Courcelles.
Déroute de la 28ème D.I.
|
9
|
Repli
sur Bazoches au lever du jour. Bois autour de
Bazoches. A 14 heures, plateau de Crévecoeur,
puis, repli sur Fismes.
|
10
|
8
heures, au dessus du Pont de la Vesle, à côté du
centre d’accueil de Fismes. Bagarre.
|
11
|
Après
un repli sur Lhéry, où nous étions remis en
position, à 2 heures du matin, départ vers
Anthenay, où nous arrivons à 9 heures. A 11
heures, départ pour Oeuilly. Arrivons à la Marne
à Port à Binson - Châtillon sur Marne. Pont
sauté. Installation à Oeuilly.
|
12
|
Bagarre
après bombardement sérieux. A 20 heures, ordre
d’abandonner Oeuilly en flammes et de se replier
sur Abloy. Mon sous-lieutenant, (Beau), ayant
disparu, la Section Coré fusionne avec ma
section.
|
13
|
A
l’aube, remise en ordre et ordre d’attaquer
(entre les 75 qui tirent). La 99ème R.I.A. nous
relève. Demi-tour, comme à l’exercice, du reste,
fusil à l’épaule... et direction à nouveau vers
Ablois... avant de refaire demi-tour pour
remonter en ligne. Mais, au moment du contact,
arrivée de chars Renault (polonais) et ordre de
repli sur Vertus.
|
14
|
2
heures du matin, direction Morains le Petit, où
nous arrivons à 9 heures. Ordres et
contre-ordres. Je suis séparé de la section.
Fère Champenoise, via Euvy et Arcis sur Aube, où
je rencontre Lajous (S/Lt). A Arcis, le Général
Boisseau (Mais oui!) me dit d’aller vers Pouan
(sans me prendre dans sa voiture).
|
15
|
A
Pouan, je retrouve le Lieutenant Minot, puis le
perd, et je vais avec le 94ème R.A., puis le
213ème R.I., vers Bar sur Seine. Recueilli à Bar
par le Lieutenant Lazard, du 93ème Train, dans
le camion 366329. Nous dirigeons vers Avignon et
le Midi... lorsque le...
|
16
|
Sauvé !
Je rencontre la chenillette de ravitaillement
qui nous a permis de ne pas totalement perdre la
guerre.
|
17
|
14 heures: mitraillade.
16
heures: prisonnier.
|
Sergent François Dory S.E.S. - Corps Franc, Mon agenda
TABLE
I936
Avril I5
|
Défilé
à Cannes
|
26
|
Bataillon
consigné à cause des élections
|
|
|
Mai
1, 2 et 3
|
Consigne
maintenue. Les compagnies occupent les lieux
publics. La 1ère Compagnie est à l'Éclaireur de
Nice, (journal de droite), sur l'avenue de la
Victoire, que menacent les groupes communistes
du candidat député Virgile Barel.
|
I6-I7
|
Fête
du Bataillon au parc Garin de Coconnato
|
25-26
|
Concours
de tir de la Demi-Brigade à Menton. L'équipe du
22ème B.C.A., commandée par le Sergent Bildé,
est vainqueur.
|
|
|
Juillet 4
|
Revue
et défilé pour les adieux du Commandant Brun
|
I2
|
Bataillon
consigné. Troubles politiques en ville.
|
20
|
Départ
en manoeuvres alpines. 1ère étape: Nice-Levens.
Le bataillon cantonne chez l'habitant. Le soir,
concert de la fanfare.
|
2I
|
Étape
Levens-La Bollène
|
22
|
Arrivée
à Cabanes Vieilles. Installation du camp.
|
24
|
Manoeuvres
à Plan-Caval.
|
27
|
Manoeuvres
au plateau de la Ceva.
|
30
|
Manoeuvres
à la Cime du Diable.
|
|
|
Août 3
|
Manoeuvre
de Demi-Brigade.
|
7
|
Étape
Peira Cava-L'Escaréne.
|
8
|
Étape
L'Escarène-Nice.
|
29
|
Départ
pour les "Manoeuvres du Sud-Est". (Échelon
national, en présence des attachés militaires
étrangers.) Train à 2I H.
|
30
|
Débarquement
à Oraison (B.A.), à II heures.
|
3I
|
Départ
pour Valensole à 2 heures du matin.
|
|
|
Septembre1er
|
Départ
à 2 heures pour Riez. Manoeuvres de Division
|
4
|
Valensole;.
|
5
|
Gréoux;.
|
6
|
En
position sur le Verdon.
|
7
|
Franchissement
à gué.
|
11
|
Fin
des manoeuvres. Défilé devant les Généraux
Gamelin et Mittelhauser et le Ministre Pierre
Cot. (Incidents. Certains Chefs de Corps ont
refusé de saluer ce dernier.). Le bataillon
cantonne à Aups.
|
I3
|
Étape
à Bargemon.
|
I4
|
Châteaudouble;.
|
I5
|
Fayence-Tourettes.
|
I6
|
Grasse;.
|
I8
|
Nice.
Entre Bargemon et Grasse, le bataillon sera
employé à l'extinction d'incendies de fôrets.
|
|
|
Octobre 3I
|
Le
bataillon est consigné en raison de la présence
de Doriot à Nice.
|
NovembreI7
|
Le
Lieutenant Saint Gal de Pons prend le
commandement de la S.E.S.
|
|
|
Décembre4 - 5
|
Le
bataillon est à nouveau consigné à cause de
manifestations communistes.
|
7
|
La
S.E.S. fait mouvement par le train à Luceram, et
monte à Peïra Cava.
|
9
|
S.E.S.
A Plan Caval. L'équipe de compétition part à
Beuil.
|
11
|
Le
gros de la S.E.S. effectue une reconnaissance
d'hiver en direction de Lantosque.
|
I2
|
S.E.S
aux granges de la Brasque.
|
I3
|
S.E.S.
au Tournairet.
|
I4
|
S.E.S.
à Rimplas, où elle est hébergée par le 75ème
B.A.F.
|
I6
|
S.E.S.
à Saint Sauveur.
|
I7
|
S.E.S.
à Beuil.
|
I8
|
S.E.S.
à Valberg.
|
2I
|
La
S.E.S. rentre en car à Nice.
|
23
|
La
S.E.S. remonte à Peïra Cava.
|
I937
DébutJanvier
|
La
S.E.S. descend à Cabanes Vieilles.
|
I4
|
S.E.S.
à plan Caval.
|
|
|
Février 2
|
La
S.E.S. reçoit les Éclaireurs réservistes pour
une période de vingt jours, dont le Lieutenant
Charignon (avocat), qui a participé à la
deuxième expédition française à l'Himalaya.
|
I5
|
Course
du nombre.
|
I8
|
Piqûre
triple associée (premier essai), pour la S.E à
Peïra Cava.
|
|
|
Mars 8
|
Le
Lieutenant Saint Gal de Pons est muté au I7ème
B.C.P. à Rambervillers. Il est remplacé par le
Lieutenant Mounier, qui commandait la S.E.S.
l'année précédente.
|
|
|
Avril IO
|
Réinstallation
de la S.E.S. à Peïra Cava.
|
I3
|
S.E.S.
à Nice, en subsistance à la 1ère Compagnie.
|
I7
|
Défilé
Promenade des Anglais.
|
|
|
Mai 30
|
Fête
du bataillon au parc Garin de Cocconato.
|
|
|
Juin 6
|
Prise d'armes et défilé à Nice, avec
le Drapeau des Chasseurs, à l'occasion de la
visite du Président de la République. |
8
|
Le
Bataillon accompagne le Drapeau à la gare.
|
22
|
Départ
pour les Manoeuvres Alpines. Étape à St Martin
du Var.
|
23
|
Roquesteron
|
24
|
Puget
Théniers
|
25
|
Bivouac
en montagne.
|
26
|
Beuil
les Launes; (camp sous marabouts).
|
29
|
Mont
Mounier;.
|
|
|
Juillet 1er
|
Barre
du Deman;t.
|
5
|
Mont
Mounier par les barres;.
|
6
|
Col de Moulines ;- Porte de Langon -
Col de la Valette - Col de la Cayolle. |
7
|
Pommier
|
I3
|
Départ
du bataillon des Launes, par le Col de la
Valette-Étape à Isola.
|
I5
|
Saint
Sauveur sur Tinée.
|
I6
|
Étape
à Saint Martin Vésubie, par Rimplas.
|
I9
|
La
Bollène.
|
20
|
Levens.
|
2I
|
Nice.
|
|
|
Septembre1er
|
Départ
pour les manoeuvres de Division. Étape à St Paul
de Vence.
|
3
|
Étape
à Peymeinade. Manoeuvres de Demi-brigade.
|
I3
|
Défilé
à Saint Vallier.
|
I5
|
Étape
à Pré du Lac.
|
I6
|
Étape
à Saint Paul de Vence.
|
I7
|
Nice;.
|
I8
|
Prise
d'armes et défilé pour la libération de la
classe. Libération le 30.
|
|
|
Octobre 9
|
Bataillon
consigné pour les élections.
|
I9
|
La
S.E.S. rejoint Peïra Cava.
|
2I
|
Incorporation
de la nouvelle classe.
|
|
|
Novembre2
|
Honneurs
au Monument des Chasseurs du cimetière de
Caucade.
|
3
|
Honneurs
au Général Mittelhauser.
|
|
|
DécembreI8
|
Arbre
de Noël du bataillon.
|
I938
Janvier I6
|
Défilé
du bataillon Promenade des Anglais.
|
27
|
Arrivée
de la S.E.S. à Nice. Départ de la patrouille
pour le championnat du Revard.
|
29
|
Défilé en l'honneur de la reine
Astrid de Belgique à Cannes. |
|
|
Février 20
|
Prise
d'armes et défilé en l'honneur du roi Christian
X de Danemark.
|
|
|
Mars 3
|
Défilé
avec la Marine.
|
7
|
Honneurs
au roi de Danemark.
|
I8 au 26
|
La
Gorra et Mont Agel - École à feu pour les
engins, en particulier pour les mortiers de 60,
à l'essai dans les corps de troupe.
|
|
|
Juin 20
|
Le
bataillon est transporté par V.F. à Antibes, où
il embarque sur plusieurs navires, dont le
"Duquesne".
|
22
|
Débarquement
à Golfe Juan.
|
|
|
Juillet 8
|
Départ
manoeuvres alpines - Étape à l'Escarène.
|
9
|
Étape
à Peïra Cava.
|
IO
|
Étape
à Turini.
|
II
|
Étape
à Scoubayoun.
|
I2
|
Cime
de Tuor.
|
I3
|
Rugger.
|
I4
|
Défilé
à Turini.
|
I5
|
La
Béole.
|
20
|
Cabanes
Vieilles.
|
2I
|
La
Ceva.
|
26
|
La
Cime du Diable - Rencontre avec les Alpini du
Battaglione Ceva.
|
28
|
Prise
d'armes à la Béole.
|
3I
|
Défilé
de la Demi-Brigade à Plan Caval devant le
Drapeau des Chasseurs. (à la garde du 24ème
B.C.A.)
|
|
|
Août 1er
|
Étape
sur Fontan - Camp de marabouts.
|
2
|
Cime
de Corvo.
|
3
|
Vallée
du Caïros.
|
4
|
Granges
de Fromagine.
|
6
|
Roquebilière.
|
9
|
Saint
Martin Vésubie, par les granges de la Brasque.
|
I2
|
Roquebilière.
|
I3
|
Levens.
|
I4
|
Nice.
|
|
|
Septembre4
|
Dimanche - Étant en
permission, suis rappelé par la gendarmerie. |
28
|
Mobilisation
partielle - Échelon "B" part pour Fréjus.
Échelon "A" touche le paquetage de guerre et
évacue le quartier Saint Jean d'Angély, pour
laisser la place aux rappelés. Le 22ème B.C.A.
cantonne au Palais des Fêtes.
|
30
|
Munich
- Défilé du 22 qui réintègre le quartier.
|
|
|
Octobre I2
|
Libération
de la classe.
|
|
|
Novembre26
|
Mort
du Lieutenant Sabatier du 75ème B.A.F. (S.E.S.)
|
|
|
Du 28 Novembre au 2Décembre
|
Alerte
- Les compagnies tiennent les gares et font
évacuer les manifestants (communistes, C.G.T.,
etc)
|
I6
|
Un
détachement en armes protège le consulat
d'Italie. (manifestations communistes - présence
de Thorez)
|
I9
|
Arbre
de Noël du Bataillon.
|
1939
Janvier 27
|
Écoles
de ski terminées - La S.E.S. descend à Nice.
|
28
|
Revue
et défilé pour le Roi Christian X de Danemark.
|
|
|
Mars 1er
|
Retour
des Éclaireurs ayant participé à la
reconnaissance d'hiver.
|
IO
|
Manoeuvres
de printemps - Étape à Villeneuve Loubet.
|
11
|
Étape
à Châteauneuf de Grasse.
|
I2
|
Étape
à Pré du Lac.
|
I4
|
Étape
à La Sarrée - Tirs.
|
I9
|
Retour
à Nice.
|
2I
|
Rappel
de quatre classes, dont les disponibles.
|
30
|
Revue
et défilé des deux Demi-brigades avec troupes
anglaises.
|
|
|
Avril 6
|
Bataillon
consigné - Attaque italienne en Albanie.
|
IO
|
Lundi
de pâques - La prise d'armes prévue à Menton
avec les Anglais, pour inaugurer le monument de
la Reine Victoria, est réduite. Rappel des
permissionnaires en ville. Mise sur pied de
l'Échelon "A".
|
I2
|
Étape
à Peïra Cava.
|
I4
|
Les
Maïres;.
|
I8
|
Turini;
- Travaux au Camp d'Argent - Déneigement de la
route de Tuor.
|
22
|
Arrivée
à Cabanes Vieilles.
|
I6
|
La
1ère Compagnie redescend à Peïra Cava. La 2ème
Compagnie rejoint la S.E.S. à Cabanes vieilles.
|
|
|
Juin 3
|
Retour
à Nice - Étape à l'Escarène.
|
4
|
Arrivée
à Nice.
|
|
|
Juillet I2
|
Remontée
à Cabanes Vieilles.
|
I3
|
1ère Compagnie à la Déa - 3ème
Compagnie à la Béole. |
|
|
Août 20
|
Permissions suspendues. |
22
|
Alerte
22 - Hypothèse 22 - Arrivée du I4Ième R.I.A.
Arrivée des réservistes du 75ème B.A.F.
|
25
|
Arrivée
du 85ème B.A.F. - Pagaille.
|
|
|
3I Août/
1erSeptembre
|
Arrivée
de l'Échelon "B" à Peïra Cava.
|
29
|
Neige
sur le camp.
|
|
|
Octobre 9
|
Formation
d'une deuxième S.E.S. commandée par l'Aspirant
George.
|
22
|
Dernière
reconnaissance-Neige - Départ des Alpini.
|
23
|
Fusion
des deux S.E.S. - Matériel de la S.E.S.2 passé à
celle du I4Ième R.I.A - Étape Bataillon à Peïra
Cava.
|
24
|
Étape
Peïra Cava-Berre les Alpes.
|
25
|
Arrivée
à Nice Californie.
|
11 Novembre
|
Départ
de la 29ème D.I. - Le 22ème B.C.A. passe au
Secteur Fortifié des Alpes Maritimes.
|
I3
|
Départ
du Commandant Gauthier.
|
I9
|
Étape
Nice-Spéracèdes-Cabris (42 kilomètres).
|
7 Décembre
|
Étape
Spéracèdes-Tourrettes sur Loup
|
I3
|
Théâtre
aux Armées.
|
2I
|
Manoeuvre
de bataillon. Noël.
|
I940
Janvier I2
|
Gâteau
des Rois - Départ du sous-Lieutenant Roquère.
|
22
|
Départ
Hitter, Damei, Clarençon pour St Maixent.
|
|
|
Février
|
1ère
et 3ème Compagnies à Menton (Hôtel Alexandra),
P.C. à la Turbie-Tête de Chien.
|
I7
|
Départ
des S.E.S. pour la Brigade de Haute Montagne.
|
23
|
Arrivée
de renforts provenant des 53 et 67èmes B.C.A.
|
|
|
Mars 3
|
Dimanche
- Regroupement du bataillon à la Tête de Chien.
|
11
|
Lundi
- Étape sur Nice. Arrivée à 5 heures du matin.
|
I2
|
Embarquement
en gare de Saint Roch.
|
I3
|
Mercredi
- Débarquement sous la pluie à 20 heures à
Rouilly Géraudot. - P.C., C.H.R., C.A. et 3ème
Compagnie à Onjon, 1ère et 2ème Compagnies à
Bouy Luxembourg.
|
I8
|
Projet
de Corps Franc.
|
|
|
Avril 11
|
Embarquement
à Rouilly Sacey. (Jeudi).
|
I2
|
Débarquement
à Hochfelden - Étape à Quartzenheim (20 km).
|
I4
|
Messe
pour la troupe.
|
I5
|
Étape
à Zoebersdorf.
|
I6
|
Formation
officielle du Groupe Franc.
|
I7
|
Les
Corps Francs de la Demi-Brigade sont rassemblés
à Kindwiller. P.C., C.H.R., C.A. et 3ème
Compagnies à Mietesheim. 1ère et 2ème Compagnies
à Mertzwiller.
|
I8
|
Les
corps Francs de la Division sont rassemblés à
Bischoffen.
|
|
|
Mai 11
|
Bataillon
rassemblé à Mietesheim.
|
I4
|
Préparatifs
de départ.
|
I5
|
Embarquement
à Mertzwiller- Attaque avions allemands.
|
I6
|
Débarquement
dans la zone de Vitry la Ville. Patrouille du
Groupe Franc contre les "parachutistes".
|
I7
|
Départ
direction Châlons - Embarquement en cars -
Débarquement à Romains.
|
I8
|
Bois de Paars. Puis, pour l'E.M. du
bataillon et le Corps Franc, Soupir (non loin de
la porte du château).
Le
bataillon est installé entre Bourg et Comin,
pont Arcy, Soupir et le canal.
|
I9
|
Patrouille
pour le Groupe Franc (espionnite aiguë de la
part du commandement), bombardement par Stukas.
|
20
|
La
C.H.R. est évacuéé vers le sud. Patrouille pour
le Groupe Franc jusqu'à Moussy Verneuil. Assisté
à un combat entre vieux chars Renault et chars
allemands sur le Mont de Beaulne. Destruction
des chars Renault.
|
22
|
Groupe
Franc en barrage antichar installé au carrefour
de la D 88, en direction de Moussy Verneuil, en
protection d'un canon de 37.
|
23
|
Idem
- La 3ème Compagnie serait relevée...
|
24
|
Bombardement
d'artillerie sur Soupir. Patrouille du G.F.
|
25
|
Orages
diluviens.
|
26
|
Je
rejoins avec mon groupe la cote I54, où se
trouve le sous-Lieutenant Agard. Pose de
barbelés.
|
30
|
Pose
de barbelés. Bombardement de Soupir. Brodnick
blessé et évacué. Trois morts.
|
3I
|
Pose
de barbelés. Patrouille.
|
|
|
Juin 1er
|
Barbelés.
Douche à Soupir. Relève par le 27ème B.C.A. Au
repos à Paars.
|
2
|
Mouvement
sur Bazoches.
|
3 et 4
|
Bazoches.
Offensive allemande sur le canal et l'Aisne.
Dissolution du Groupe Franc. Je rejoins la 1ère
Compagnie.
|
5
|
1ère
Compagnie à Saint Thibaut.
|
6
|
Bois
de Paars.
|
7
|
Première
remise de Croix de Guerre. La 28ème D.I. serait
enfoncée. Avec mon groupe, installation en garde
de pont sur la Vesle entre Courcelles et Limé,
en protection de deux sous-0fficiers du Génie
qui doivent le faire sauter. Pénurie de
munitions. Passage d'éléments de la 28ème D.I.
en débandade. Caissons d'artillerie surgissant
au galop, cavaliers, fantassins. Je rencontre un
de mes frères, caporal au 99ème R.I.A..
|
8
|
La
28ème D.I. et les réfugiés continuent à se
replier sur mon pont.
|
9
|
Bazoches.
Plateau au nord de Bazoches. Repli sur Fismes.
|
IO
|
Fismes.
Contre-attaque pour dégager Fismes. Repli. Arrêt
en hérisson à Lhéry.
|
11
|
Départ
de Lhéry à 2 heures du matin. Halte à Anthenay.
Hérisson;. Arrivée sur la Marne. Pont sauté à
Châtillon. Passage par le Pont de Reuil.
Installation à Oeuilly.
|
I2
|
Combat
d'Oeuilly.
|
I3
|
Repli
sur Ablois, puis sur Vertus.
|
14
|
Morains
le Petit. Fère Champenoise. Passage de l'Aube à
Sainte Maur. Halte à Pouans.
|
15
|
Retraite
sur Troyes, en arrière-garde du bataillon, avec
le Lieutenant Ricatte et le groupe du Sergent
Canal. Pont sauté. Trouvé des chenillettes de
ravitaillement de chars. Je prends le
commandement, après l’avoir proposé en vain à un
lieutenant du Génie et à un colonel du 132ème
R.A.
|
16
|
Nous
essayons de passer par Bar, puis Tonnerre. A
Laignes, je récupère Leruth.
|
17
|
Avons perdu deux chenillettes dans la
nuit. Arrivée à Dijon désert. Volé de l’essence à
une station service près de la gare. Les gendarmes
quittent Dijon en voiture. Beaune. Barrage de
cavaliers commandés par Gavet. Le commandant de la
place nous envoie faire le plein d’essence à
Citeaux. A la sortie de Beaune, un obus antichar
arrête la chenillette, tue le conducteur.
Débandade. (16 h).
A 19
heures prisonnier avec Canal et Grandchamp.
|
Sous - Lieutenant Jean Merpillat, 02e Compagnie - 1ère
Section
1940
Mon
carnet
cf le CD
Sous - Lieutenant BEAU Robert, 2e Compagnie - 2e
Section
Mes
notes
1940
TABLE
cf le CD
Sergent Michel Rodde, 2e Compagnie - 4e Section
Mes
notes
1940
cf le CD
TABLE
Citations
TABLE
A l’Ordre de l’Armée
Sous-lieutenant
Coré Marcel. (n° 445/C. J.O. du 14.8.41) 2ème
Cie. "Chef de section admirable de cran, qui a entraîné sa
section d’une façon superbe, le 10 juin, dans une
contre-attaque, en vue de permettre de dégager une unité
voisine. A été blessé grièvement". - Sergent Dotta
Louis 1ère
Cie. (n° 445/C. J.O. du 14.8.41) "Sous-officier
remarquable d’initiative et de courage. Subitement attaqué
de flanc à Oeuilly, le 12 juin, par un groupe de cyclistes
ennemis, a immédiatement changé le dispositif de son
groupe, s’élançant lui seul en avant pour protéger le
mouvement, ouvrant le feu et faisant un prisonnier". - Chasseur Rassat 3ème Cie. (n°
445/C. J.O. du 14.8.41) "Au cours d’une violente attaque
de l’ennemi, ayant eu la jambe coupée par un gros éclat, a
eu une attitude splendide en refusant l’aide de ses
camarades occupés à leur poste de combat". -Chasseur Toussaint
Marcel 1ère
Cie. (n° 445/C. J.O. du 14.8.41) "Volontaire pour toutes
les missions périlleuses, a participé à un coup de main
efficace à Fismes, le 10 juin. Volontaire encore pour
assurer la liaison entre une section avancée et le P.C. du
bataillon, a été grièvement blessé au cours de
l’accomplissement de sa mission". - Chasseur Delille
Maurice (n°
573/C. J.O. du 7.11.41)
A l’Ordre du Corps d’armée
- Sous-lieutenant
Agart Charles C.A.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Chef de section de mitrailleuses
calme et courageux, après avoir protégé le repli d’une
compagnie jusqu’à l’épuisement de ses munitions a été fait
prisonnier en recherchant un itinéraire. S’est évadé et a
rejoint son poste". - Sous-lieutenant
Bonifassi Jean C.A.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Officier au courage et au sang
froid admirés de tous. Blessé, a continué à commander sa
section de mitrailleuses et n’a été évacué que sur ordre". - Chasseur Enfantin
Maurice (446/C.
J.O. 14.8.41) "Tireur au F.M, a, le 10 juin, protégé le
repli de sa section en tirant en marchant, ne reculant que
pas à pas sous un tir violent de mousqueterie. Modèle de
sang-froid". - Sergent Manson
André (446/C.
J.O. 14.8.41) "Chef de groupe. Sous-officier plein de
sang-froid, qui, le 10 juin, l’ennemi ayant débouché à 200
mètres de la section dans une rue de Fismes, a, sous une
violente rafale de mousqueterie, porté son F.M en avant,
protégeant ainsi le repli de sa section et du groupe franc
du 64ème B.C.A., dont le chef venait d’être tué". - Caporal Martin
Jean C.H.R.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Chef d’atelier téléphoniste très
courageux. A été grièvement blessé en établissant une
liaison téléphonique". - Lieutenant Minot
Jacques 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Jeune commandant de compagnie
plein d’allant. Le 9 juin, à la tête de sa compagnie, a
exécuté avec le plus grand mépris du danger une
contre-attaque, sous le feu violent de l’ennemi, pour
dégager le P.C. d’une unité voisine". - Sergent Sigaud
Jean 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Chef de groupe plein de
sang-froid et de courage. Le 12 juin, alors qu’il
dirigeait le feu de son arme automatique, a eu une
attitude exemplaire alors qu’il venait d’être très
gravement blessé au ventre est tombé en criant: "vive la
France"."
A l’Ordre de la Division
- Chasseur Amann
Robert 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Chasseur d’une grande
bravoure. Le 10 juin, sur un plateau absolument dénudé, où
sa section a été prise à partie par un grand nombre
d’avions attaquant en piqué, a dirigé le feu de son arme
automatique avec le plus grand sang-froid." - Chef de bataillon
Ardisson Jacques (n°
6 J.O. 19.6.41) - Sergent Bernard
Aimé C.A.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Sous-officier brave. Au cours de la
journée du 10 juin, pendant un bombardement de
l’artillerie, a pris la place du tireur tué d’une de ses
pièces et a facilité le repli d’une unité voisine." - Chasseur Blanc
Eugène 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Chasseur modèle de courage et
de dévouement. A été blessé à côté de son F.M en prenant
sous son feu l’ennemi qui attaquait en masse." - Chasseur Boutin
Roger 2ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Chasseur plein de dévouement
et de sang-froid, qui a été mortellement blessé à son
poste de combat, le 21 mai, sur le canal de l’Oise à
l’Aisne." - Chasseur Breton
3ème Cie.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Chasseur modèle de courage. Tué à
son poste de combat au cours d’une violente attaque
ennemie." - Sergent Brodnick 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Sous-officier très courageux,
qui a été très gravement blessé en ravitaillant une
section engagée." - Capitaine Combet
Théophile 2ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Commandant de compagnie
remarquable de courage et d’abnégation. Du 9 au 15 juin,
n’a pas cessé, grâce à son exemple personnel, d’entraîner
ses hommes à accomplir les missions de contre attaque ou
de défense, qui lui étaient confiées." - Chasseur Courtes 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Chasseur courageux, qui a été
tué le 12 juin auprès de son F.M pendant une violente
attaque de l’ennemi." - Sergent d’Andigne 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Sous-officier plein de
sang-froid. Le 10 juin, alors que son groupe avait été
décimé par un violent bombardement, a regroupé les hommes
valides, et a continué à remplir sa mission" - Sous-lieutenant
Darmont Paul 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Jeune chef de section,
remarquable de courage et d’entrain qui, le 9 juin, à la
tête de sa section, a pris part à la défense du village de
Courcelles, violemment attaqué par l’ennemi." - Chasseur Davis
José 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Agent de transmission plein
d’ardeur, a été grièvement blessé en portant un ordre à
son commandant de compagnie." - Sous-lieutenant
Elorz Edouard C.A.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Officier d’une bravoure et d’un
sang-froid admirable, donnant en toutes occasions le plus
bel exemple de son esprit d’abnégation. S’est
particulièrement distingué le 12 juin, en enrayant une
infiltration ennemie par le feu de ses mitrailleuses." - Sous-lieutenant
Escande Gérard 3ème
Cie. (J.O. 19.6.41) - Chasseur Faissole
Benjamin C.A.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Agent de liaison remarquable de
courage. A fait un kilomètre en rampant sous le feu des
mitrailleuses ennemies, en terrain découvert, pour porter
un ordre à une section engagée." - Chasseur Giacomoni (J.O.
19.6.41) - Sergent-chef
Goullet de Rugy Hugues C.A.
(J.O. 14.8.41) "Chef de section d’engins d’un courage et
d’un sang-froid remarquable. Le 9 juin, au nord de
Bazoches, a causé de grandes pertes à l’ennemi par
l’intervention judicieuse de ses pièces." - Adjudant Hartmann C.A.
(716/C. J.O. 7.11.41) "Sous-officier admirable de
sang-froid. Le 12 juin, à Oeuilly, a entraîné les éléments
restants de sa section dans une contre-attaque, sous le
feu violent de l’ennemi." - Sergent-chef
Johansen Karl 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Chef de groupe qui s’est
révélé en toutes circonstances l’aide précieux de son chef
de section. Dans l’après-midi du 9 juin, a pris le F.M de
son tireur qui venait d’être tué. A servi cette arme,
couché sur le dos, par suite d’une blessure légère à la
poitrine qu’il avait reçue dans la matinée, en combattant
dans Courcelles violemment bombardée." - Sous-lieutenant
Lajous Louis 1ère
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Officier plein de courage,
qui, le 10 juin, a électrisé sa section par son exemple,
dans la défense d’une tête de pont contre les attaques
violentes de l’ennemi." - Chasseur Letrou
Anselme 3ème
Cie. (716/C. J.O. 7.11.41) "Chasseur courageux. Le 8 juin,
a été volontaire pour faire partie d’une patrouille en
avant de Courcelles; et, le 9 juin, a été blessé à son
poste de combat, au nord de Bazoches." - Sergent-chef Marx
Théodore C.H.R.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Sous-officier adjoint au chef de
corps, d’un grand courage et d’une haute valeur morale. Le
10 juin a organisé la défense d’un bois avec sa section de
commandement, sous le feu violent de l’ennemi." - Chasseur Hoffmann
Alfonse C.A.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Chasseur infatigable et méprisant
le danger. A décimé un peloton de cyclistes ennemis par la
justesse de son tir, le 9 juin, sur le plateau nord de
Bazoches." - Chasseur Molteni
Vincent C.A.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Fonctionnaire chef de pièce
courageux et ayant du sang-froid, tireur d’élite,
gravement blessé sur sa pièce à Oeuilly." - Sous-lieutenant
Renaudo Jean 3ème
Cie. (446/C. J.O. 14.8.41) "Jeune officier courageux, qui
a été blessé en entraînant sa section vers une position à
occuper, sous le feu violent de l’ennemi." - Sous-lieutenant
Ricatte (J.O.
19.6.41) - Caporal Rigal
Georges 3ème
Cie (446/C. J.O. 14.8.41) "Gradé d’élite, d’un calme
inébranlable. A toujours maintenu son groupe dans un état
moral et matériel parfait. Le 10 juin, chargé de protéger
le repli de sa compagnie, a attendu l’ennemi de pied ferme
et lui a causé des pertes à son franchissement de la
crête." - Chasseur Scheffer
Marcel 2ème
Cie (446/C. J.O. 14.8.41) "Chargeur au F.M , a fait preuve
de courage, le 10 juin, en ravitaillant en munitions, sous
un feu violent de mousqueterie, son tireur qui protégeait
le décrochage de sa section. A effectué toutes les
opérations de ravitaillement comme sur un champ de
manoeuvre, ramassant au fur et à mesure toutes ses boîtes
chargeur vides." - Chasseur Vigroux
Roger 1ère
Cie (446/C. J.O. 14.8.41) "Le 10 juin, sur la route de
Bazoches à Fismes, sachant que le pont allait sauter, n’a
pas hésité à le traverser pour aller chercher un blessé
qui demandait du secours. A réussi dans la mission qu’il
s’était imposée, malgré qu’il fut légèrement blessé au
retour par l’explosion du pont."
A l’Ordre de la Brigade
- Sous-lieutenant
Beau Robert 2ème
Cie (446/C. J.O. 14.8.41) "Jeune officier plein d’allant,
qui a été blessé en défendant, à la tête de sa section, le
point d’appui qui lui avait été confié." - Chasseur Bezios
MauriceC.H.R. (446/C. J.O. 14.8.41)
"Chasseur courageux, qui, le 3 juin, sous un bombardement
violent, sa camionnette atteinte ayant pris feu, n’a pas
hésité à décharger le maximum possible d’explosifs. A fait
preuve du plus grand esprit de sacrifice." - Chasseur Don Émile 1ère
Cie (446/C. J.O. 14.8.41) "Tireur d’élite, blessé à
Bazoches, à son poste de combat." - Chasseur Fontanel
Armand 3ème
Cie (446/C. J.O. 14.9.41) "Chasseur courageux et d’un
dévouement sans limite. A été pour ses camarades du plus
bel exemple de sang-froid à la défense d’un pont sur la
Marne." - Sergent Guy René 2ème
Cie (J.O.14.8.41) "Chef de groupe, modèle de sang-froid,
a, le 31 mai 1940, au cours d’un bombardement violent
d’artillerie et de tirs de mitrailleuses, porté ses hommes
à leurs postes de combat. A causé des pertes à
l’adversaire." - Sergent Kandzia
Willy 2ème
Cie (J.O. du 26.12.41) - Capitaine Latruffe
Jean 1ère
Cie (446/C. J.O. 14.8.41) "Commandant de compagnie
courageux et plein de sang-froid. Le 10 juin, a contribué,
avec sa compagnie, à la défense d’une tête de pont." - Chasseur Lucchini
Antoine 2ème
Cie (J.O. du 26 12.41) - Sous- lieutenant
Merpillat Jean 2ème
Cie (J.O. 14.8.41) "Complètement encerclé, le 12 juin à
Oeuilly, a résisté pendant deux heures, jusqu’à complet
épuisement de ses munitions." - Adjudant-chef
Moulet Elie C.A.
(446/C. J.O.14.8.41) "Chef de section de mitrailleuses
remarquable de courage. Le 10 et le 12 juin, a fait preuve
de sang-froid en accomplissant sa mission de tir sous le
feu violent de l’ennemi." - Sous-lieutenant
Nicolas Édouard (J.O.
du 26.12.41) - Caporal-chef Ohnet
Camille C.A.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Gradé brave et courageux, qui, le
10 juin, a causé des pertes à l’ennemi par le feu bien
conduit de ses pièces." - Chasseur Pignet
Maurice 3ème
Cie (446/C. J.O.14.8.41) "Chasseur dévoué et courageux. Le
10 juin, grâce au feu meurtrier de son F.M, a permis
l’évacuation de ses camarades blessés." - Chasseur Radez
Paul 2ème
Cie (446/C. J.O. 14.8.41) "Agent de transmission. Jeune
chasseur qui a fait l’admiration de ses camarades par son
sang-froid. A rempli toutes les missions de liaison qui
lui étaient confiées à l’entière satisfaction de son chef
de section, en particulier le 10 juin, entre les éléments
de la tête de pont et le poste de commandement de Fismes." - Médecin-lieutenant
Reynon E.M.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Médecin du corps, courageux, qui a
fait preuve de calme pour assurer les évacuations entre le
9 et le 15 juin, souvent dans des conditions très
critiques."
A l’Ordre du Régiment
- Caporal-chef
Cabanel C.A.
(716/C. J.O. 7.11.41) "Chef de groupe de mortiers d’une
haute valeur morale. Le 12 juin, sur la Marne, sous un feu
violent, a réussi à mettre en batterie, la seule pièce qui
lui restait et a tiré toutes ses munitions, en causant des
pertes à l’ennemi." - Sergent Canale C.A.
(716/C. J.O. 7.11.41) "Sous-officier courageux, qui a été
blessé par une balle de mitrailleuse en dirigeant le tir
de son groupe de mitrailleuses, le 24 mai 1940, près de
Soupir." - Aspirant George
Gilbert S.E.S.
(J.O. 26.12.41) - Chasseur Guastaldi Pierre 3ème
Cie (716/C. J.O. 7.11.41) "Chasseur courageux, qui a été
blessé le 9 juin 1940 sur le plateau de Bazoches, en
défendant son point d’appui." - Adjudant Jean
Henri C.H.R.
(716/C. J.O. 7.11.41) "Chef des brancardiers. A eu la plus
belle attitude, le 10 juin à Fismes, en assurant avec
calme et dévouement les évacuations des blessés sous le
feu très violent d’artillerie lourde." - Sergent chef
Leruth Maurice 2ème
Cie (716/C. J.O. 7.11.41) "Sous-officier courageux, qui
s’est fait remarquer par son sang-froid le 10 juin à
Fismes, en assurant la défense de son point d’appui, sur
les bords de la Vesle, contre un ennemi très mordant." - Chasseur Pont
Emile C.H.R.
(446/C. J.O. 14.8.41) "Agent de liaison courageux et
dévoué, qui le 10 juin, a rempli sa mission de liaison
avec les sections de première ligne sous le feu violent de
l’ennemi." - Chasseur Quintane
Yves (J.O.
7.11.41) - Chasseur Ripert Marius (J.O.
7.11.41) - Sous lieutenant Souchon (J.O.
26.12.41) - Adjudant Viala
René 1ère
Cie (446/C. J.O. 14.8.41) "Sous-officier brave et plein de
sang-froid, qui, à Limé et à Oeuilly a effectué lui-même
sous le feu précis de l’ennemi le ravitaillement des
sections engagées."
A l’Ordre du Bataillon
Ordre n° 52
Le Chef de Bataillon Ardisson,
commandant le 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins, cite
à l’ordre du bataillon les gradés et chasseurs dont les
noms suivent:
- Capitaine Combet
Théophile 2ème
Cie. "Officier remarquable de courage et d’entrain, qui, à
plusieurs reprises, du 21 au 30 mai, sous le feu violent
ennemi, a monté de petites affaires pour dégager les ponts
du canal sur lesquels l’ennemi avait pris pied." - Sous lieutenant
Lajous louis 1ère
Cie. "Officier remarquable de courage et de calme, qui a
fait l’admiration de ses chasseurs, le 25 mai 1940, en
repoussant une tentative d’infiltration ennemie." - Aspirant Bonifassi
Jean C.A.
"Le 21 mai 1940, à 22 heures 30, au cours d’une tentative
de passage du canal par l’ennemi, a fait preuve du plus
grand sang-froid à la tête de sa section de mitrailleuses.
A fait l’admiration de ses hommes par son cran." - Adjudant chef Léon
Bruno 1ère
Cie. "Chef de section. Véritable entraîneur d’hommes, qui
a su par son calme et son courage organiser son P.A. et
infliger des pertes à l’ennemi qui tentait d’aborder le
canal, dans la nuit du 23 mai." - Sergent chef
Lantheaume Jean 1ère
Cie "Excellent sous-officier adjoint, qui n’a cessé de
veiller au moral de ses hommes. Beaucoup de cran. A
repoussé une infiltration ennemie dans la nuit du 24 au 25
mai 1940". - Sergent chef
Bassecourt Serge 3ème
Cie. "Sous-officier d’un grand entrain et d’un grand
enthousiasme. A réussi, par une manoeuvre hardie, le 23
mai 1940, a chasser l’ennemi d’une position dangereuse
pour son P.A." - Sergent Pourtout
Marcel C.A.
"Chef de groupe de mitrailleuses toujours volontaire pour
les endroits les plus exposés. S’est déjà fait remarquer
lors de l’attaque du train d’embarquement par les avions
ennemis à Mertzwiller le 15 mai. Au cours de l’engagement
du 20 au 23 mai 1940, a voulu faire une patrouille avec
son commandant de P.A. Entouré d’ennemis, le F.M enrayé,
s’est dégagé à la grenade, faisant montre d’un grand
sang-froid." - Sergent Truc
Adrien C.A.
"Sous-officier remarquable de courage. Le 25 mai 1940, au
cours de l’attaque d’un pont par l’ennemi, n’a pas hésité
à démonter sa pièce, orientée vers une autre mission, pour
la poser à découvert, de façon à déclencher un feu nourri
par l’adversaire." - Caporal Martin
Jean Fernand Antoine C.H.R.
"Caporal courageux et dévoué, qui n’a cessé, du 23 au 31
mai 1940, de partir sur les lignes pour réparer les
circuits coupés, sous le feu des mitrailleuses et des
mortiers ennemis." - Chasseur de 1ère
classe Briols François 1ère
Cie. "Après la mort du Caporal-chef Lattes, tué par la
foudre le 23 mai, a pris le commandement du groupe et
s’est montré très à la hauteur de sa tâche, empêchant
l’ennemi d’entamer la position qu’il défendait." - Chasseur de 1ère
classe Guerin Paul 1ère
Cie. "Agent de transmission d’une section de premier
échelon, qui a ponctuellement assuré ses liaisons, quelle
que soit l’intensité du feu ennemi." - Chasseur de 1ère
classe Bouchet Auguste 2ème
Cie. "Le 23 mai 1940, a pris part à un petit coup de main
sur le Pont de l’Écluse, pour en chasser des mitrailleuses
ennemies. Opérations hardie, qui a réussi, malgré un feu
nourri d’armes automatiques." - Chasseur Coularou
Marcel 3ème
Cie. "Chasseur remarquable de courage, qui s’est défendu à
la grenade dans la nuit du 21 au 22 mai 1940 sur un pont
du canal, permettant ainsi à la défense de s’organiser." - Chasseur Rouve
Christian 2ème
Cie. "Le 25 mai 1940, a pris part à un coup de main pour
déloger l’ennemi, qui occupait une maison de l’écluse, de
l’autre côté du canal." - Chasseur Andrevie
Marcel 3ème
Cie. "Tireur remarquable. A permis à une patrouille de se
replier en s’exposant seul et en abattant trois ennemis
armés de mitraillettes, qui s’étaient infiltrés à quelques
mètres de nos lignes." - Chasseur Sansoni
Antoine 3ème
Cie. "Chasseur d’un grand courage. A une tête de pont
attaquée par l’ennemi, ayant eu son arme automatique
enrayée, a démonté cette dernière sous le feu, puis a
repris son tir, contribuant grandement à repousser le coup
de main." - Chasseur Rey
Julien 1ère
Cie. "Chasseur d’un moral élevé, qui, le 21 mai 1940, sous
un bombardement violent de mortiers, a été du plus bel
exemple pour tout son groupe."
P.C. le 4 juin 1940.
Le Chef de Bataillon Ardisson, cdt le
22ème B.C.A.
Signé: Ardisson.
Vu
et approuvé. Le 6 juin 1940 n° 1.310/D.B. Le Chef de
Bataillon Désidéri, cdt provisoirement la 26° D.B.CA.
Signé: Désidéri.
Citations homologuées J.O. du 13 février
1942.
A l’Ordre du Bataillon
Ordre n°59
Le Chef de Bataillon Ardisson,
commandant le 22ème Bataillon de Chasseurs aApins, cite
à l’ordre du bataillon les gradés et chasseurs dont les
noms suivent:
- Caporal
Teyssonnière Fernand C.A.
"Chef de pièce qui a toujours assuré son commandement dans
les conditions les plus difficiles, en particulier le 9
juin à Bazoches et le 10 juin à Fismes." - Adjudant Conan
Marcel C.H.R.
"Chef des transmissions du bataillon. Le 10 juin, étant
dans l’impossibilité de réaliser des liaisons, a contribué
avec sa section de spécialistes à défendre courageusement
les positions." - Chasseur Maure
Pierre C.H.R.
"Observateur du bataillon courageux. A bien secondé son
chef de poste. A été blessé le 10 juin à Fismes." - Sergent Gary C.H.R.
"Sergent observateur du bataillon audacieux. A rendu les
plus grands services au cours de toutes les affaires, du
19 mai au 10 juin, en renseignant par ses observations
précises, faites souvent dans des conditions périlleuses." - Sergent Fourastié
Pierre 3ème
Cie. "Sous-officier très courageux. A entraîné son groupe
dans une contre-attaque, le 8 juin, au nord de Courcelles.
A été blessé." - Sergent Pacaud
Etienne 3ème
Cie. "Sous-officier très courageux, qui a été très
grièvement blessé en défendant avec son groupe le point
d’appui qui lui avait été confié au nord de Bazoches." - Chasseur Meynadier
René C.H.R.
"Observateur plein de courage. Blessé légèrement lors d’un
violent bombardement à son poste d’observation, a refusé
de se laisser évacuer. A été évacué par ordre 48 heures
après sa blessure." - Chasseur Nolot
Lucien C.H.R.
"Très bon radio, qui a souvent remplacé son chef de poste.
A été blessé à son poste de combat, à Fismes, le 10 juin." - Chasseur Stoecklin 1ère
Cie. "Très souvent volontaire pour des missions
périlleuses, a continuellement assuré la liaison malgré
tous les combats dans lesquels sa section était engagée." - Chasseur Duriez
Raymond C.H.R.
"Excellent radio, qui a remplacé son chef de poste à
maintes reprises. Blessé le 10 juin à Fismes." - Chasseur Bres
Ludovic C.H.R.
"Signaleur toujours volontaire pour les missions
dangereuses. S’est signalé par son courage durant tout le
séjour du bataillon en ligne. Blessé le 10 juin à Fismes." - Caporal-chef
Breyer Emile C.H.R.
"Gradé dévoué, qui a bien secondé son chef de section.
Blessé à Fismes le 10 juin." - Sous-lieutenant
Tognotti Ange 3ème
Cie. "Chef de section plein d’ardeur, qui, le 8 juin, a
fait preuve du plus grand courage en défendant avec sa
section le village de Courcelles, violemment attaqué par
l’ennemi." - Sergent Bouniol C.H.R.
"Chef du détachement muletier. A toujours fait preuve de
courage et de calme. S’est dépensé sans compter pour
l’accomplissement de sa mission dans des conditions très
difficiles." - Sergent Pierantoni
Jean 3ème
Cie. "Sous-officier courageux, qui, le 10 juin, à l’ouest
de Fismes, a eu la plus belle attitude sous le feu de
l’ennemi à la tête de son groupe." - Chasseur Porras C.H.R. "Dans
des conditions très dangereuses, et sous un violent
bombardement, a continué d’assurer la mission de
brancardage qui lui était confiée. Grièvement blessé, est
resté un exemple de calme et de courage pour ses
camarades." - Sergent Dimbert 2ème
Cie. "Agent de liaison au P.C. du bataillon, a fait preuve
de courage et de dévouement en assurant toutes les
missions dans des conditions très difficiles." -Chasseur de 1ère
classe Dillenseger Louis E.M.
"Agent de liaison très courageux, qui s’est
particulièrement fait remarquer le 10 juin à l’ouest de
Fismes, en portant les ordres aux sections de premier
échelon sous le feu violent de l’ennemi." - Chasseur Colombo
Fernand E.M.
"Chasseur dévoué et courageux, qui a toujours fait preuve
d’endurance. A été du plus bel exemple pour ses camarades,
particulièrement le 10 juin à l’ouest de Fismes." - Adjudant-chef
Rival Gabriel 1ère
Cie. "A toujours su installer sa section pour en obtenir
le maximum de rendement. A permis ainsi, à Oeuilly, le 12
juin, de dégager le P.C. de son commandement de compagnie
par une petite attaque très habilement menée." - Chasseur Bonge
Charles E.M.
"Courageux chasseur, qui, le 10 juin, a contribué, sous le
feu précis de l’ennemi, à relever les blessés restés en
avant de nos lignes." - Sergent chef
Lecroat Robert C.A.
"Chef de section, modèle de sang-froid, qui, le 10 juin
1940, s’est particulièrement distingué à la tête de sa
section de mitrailleuses à l’ouest de Fismes." - Sergent chef
Duthel Albert C.A.
"Chef de section d’un sang-froid et d’un courage
magnifique. Malgré les menaces de débordements, a réussi,
le 12 juin, a protéger le repli des unités voisines. A
quitté le terrain sur ordre, en emportant tout le matériel
de sa section." - Adjudant chef
Martin Louis C.A.
"Sous-officier aussi dévoué que brave. A entraîné ses
hommes en se portant en avant pour occuper sous le feu de
l’ennemi une position avancée, et a rempli entièrement sa
mission." - Sergent Reyre
Gilbert C.A.
"Sous-officier aussi calme que courageux, ayant fait
preuve d’initiative en toutes circonstances. Le 12 juin, a
arrêté une tentative d’infiltration de l’ennemi en faisant
exécuter un déplacement judicieux de son groupe." - Chasseur Duverd
Charles C.A.
"Agent de liaison aussi brave que consciencieux. Pris sous
un bombardement très violent, s’est exposé avec abnégation
pour remplir sans retard sa mission." - Chasseur Dechaume
Louis C.A.
"Tireur d’élite, qui, en toutes circonstances, est resté
cramponné à sa pièce pour remplir les missions données." - Sergent Canal
Gaston 1ère
Cie; "Toujours très calme, a eu continuellement son groupe
en main. Après le bombardement de Vertus, s’est dépensé
pour le regrouper et y a réussi. Avait déjà, à Fismes, été
volontaire pour tenir le carrefour." - Sergent Bronchery
Raymond 1ère
Cie. "A été volontaire, le 10 juin à Bazoches, pour, au
cours d’une patrouille, effectuer la liaison entre la 1ère
et la 2ème compagnie, malgré un feu nourri de
mitrailleuses." - Chasseur Peix C.H.R.
"Brancardier d’élite. Sous de violents tirs d’artillerie
ennemie, a assuré la relève des blessés jusqu’à la limite
de ses forces." - Caporal chef
Napoleoni Paul 1ère
Cie. "Volontaire pour aller faire, avec son chef de
section, un petit coup de main, à Fismes, le 10 juin. A
rapporté des renseignements et du matériel de guerre
ennemi." - Sergent chef
Garcin Pierre Louis 1ère
Cie. "Sous-officier adjoint remarquable. Toujours aux
postes les plus exposés. A été du plus bel exemple pour
toute sa section." - Chasseur Navarro
Lucien 1ère
Cie. "Chasseurs infatigable, du plus bel exemple de
courage et d’énergie pour sa section. Avec deux de ses
camarades a dégagé, à Oeuilly, le P.C. de sa compagnie
entièrement encerclé." - Chasseur Marianella
Laurent 1ère
Cie. "même motif de citation" - ChasseurDeckert C.H.R.
"Brancardier d’élite. Sous de violents tirs d’artillerie
ennemie, a assuré la relève des blessés jusqu’à la limite
de ses forces." - Chasseur Sire
Marcel 1ère
Cie. "Tireur d’élite, qui a été du plus bel exemple pour
son groupe, particulièrement à Fismes, où il a protégé
avec un de ses camarades le repli de sa section." - Chasseur Collomb
Victor 1ère
Cie. "Même motif de citation" - Sous-lieutenant
Ballandras André 1ère
Cie. "Chef de section plein de courage, qui a sû, malgré
les fatigues subies, maintenir l’unité de sa section et
l’engager toujours avec le maximum de moyens dans tous les
combats, du 8 au 13 juin 1940." -Chasseur
Charmasson Emile C.H.R.
"Brancardier d’élite. A continuellement assuré sa mission
dans les circonstances les plus périlleuses. Est allé
chercher sous le feu de l’ennemi les blessés du bataillon
et les a transportés jusqu’à la limite de ses forces." - Chasseur Ferrere
Emile 1ère
Cie. "A été volontaire, à Fismes, le 10 juin, pour
effectuer un coup de main audacieux sur des blessés
ennemis, en avant de la position. A parfaitement réussi
dans son entreprise." - Chasseur Lerda
Léon 1ère
Cie. "Même motif de citation" - Chasseur Guyot
Georges 1ère
Cie. "Même motif de citation" - Chasseur Michel
Gaston 1ère
Cie. "Même motif de citation" - Adjudant Pelletier
Pierre C.A.
"Sous-officier d’un dévouement absolu, brave et courageux.
S’est dépensé sans compter, dans les moments les plus
critiques et sous les bombardements les plus violents,
pour assurer l’évacuation des blessés." - Chasseur Lafont
Prosper C.A.
"Pourvoyeur à une pièce, a assuré le ravitaillement en
munitions avec courage, sous le bombardement de
l’artillerie ennemie." -Chasseur Cardano
Christian E.M.
"Chargé de la liaison motocycliste, a assuré toutes les
missions qui lui étaient confiées avec un absolu mépris du
danger." - Chasseur Siveyre C.H.R.
"Brancardier d’élite. Sous de violents tirs de
l’artillerie ennemie, a assuré la relève des blessés
jusqu’à la limite de ses forces." - Chasseur Bergognio
Joseph 1ère
Cie. "Le 10 juin, à Fismes, a dégagé à la grenade le F.M
d’un groupe voisin encerclé par l’ennemi." - Chasseur Chavada
Alfred 1ère
Cie. "Observateur toujours volontaire pour les missions
périlleuses. A refusé de se replier, pour continuer à
faire le coup de feu, à Fismes, le 10 juin 1940." -Chasseur Cousi
Paul 1ère
Cie. "Blessé à Limé, le 8 juin 1940, en assurant la
liaison entre son commandant de compagnie et une section
avancée." - Caporal Spigai C.H.R.
"Caporal brancardier digne de toutes éloges. A conduit et
assuré la relève de nombreux blessés, sous un feu violent
et direct de l’ennemi." - Chasseur Authier C.H.R.
"Infirmier plein de zèle et de courage. N’a cessé de
prodiguer ses soins aux blessés, dans de très difficiles
conditions et jusqu’à la limite extrême de ses
possibilités." - Chasseur
Montsarrat René 1ère
Cie. "Chasseur infatigable, du plus bel exemple de courage
et d’énergie pour sa section. Avec deux de ses camarades,
a dégagé, à Oeuilly, le P.C. de sa compagnie, complètement
encerclé."
Ces citations ont été homologuées au J.O.
du 26.12.1941
*
**
- Capitaine Sivade
Marcel C.H.R.
"Officier courageux et d’une grande conscience
professionnelle. S’est dépensé sans compter sous les
bombardements violents de l’ennemi pour récupérer son
matériel auto, qu’il a ramené presque intact après
l’armistice." - Lieutenant Baillet
Jean E.M.
"Officier plein de courage et de sang-froid, qui, à
plusieurs reprises et sous le feu violent de l’ennemi,
entre le 9 et le 15 juin, a assuré son service auprès des
unités en ligne. Malgré les énormes difficultés
rencontrées, a réussi à conserver intacte sa caisse et ses
archives." - Sergent chef
Marcantoni Dominique C.H.R.
"Sous-officier vaguemestre. A toujours assuré son service,
malgré les incessantes attaques aériennes. A fait preuve
de bravoure et de sang-froid." - Sergent chef Luigi
Antoine "Sous-officier
brave et courageux. A toujours assuré le ravitaillement de
son unité en ligne, malgré le bombardement et les attaques
aériennes." - Sergent Moures
René C.H.R.
"Sous-officier calme et courageux. Adjoint à l’officier
d’approvisionnement, a continué à monter le ravitaillement
en vivre en ligne, malgré les bombardements et attaques
aériennes." - Sergent Ducellis
Georges "Agent
de liaison auprès du chef de corps, a fait preuve de
courage et de dévouement en assurant son service malgré
les bombardements aériens." - Caporal-chef
Liccioni Joseph C.H.R.
"Chargé du train automobile du corps, s’est toujours
dépensé sans compter, assurant de jour et de nuit les
liaisons avec le chef de corps dans des conditions très
difficiles. A été un exemple de conscience professionnelle
pour ses conducteurs." - Chasseur Ollivier
Victor C.H.R.
"Conducteur de la voiture de ravitaillement en munitions,
a, malgré les nombreuses attaques aériennes, réussi à
remplir toutes les missions qui lui avaient été confiées.
Chasseur brave et courageux." - Chasseur Combes
Elie C.H.R.
"Conducteur de la camionnette chargée du ravitaillement en
vivres. A toujours fait preuve de courage et de
dévouement, remplissant sa mission dans des conditions
parfois difficiles et malgré les bombardements." - Sergent Franoux
Charles 1ère
Cie. "A assuré sous les plus violents bombardements le
ravitaillement de son unité en ligne. S’est dépensé sans
compter pour remplir sa mission, donnant l’exemple du
sang-froid et du courage." - Sergent-chef Meng 2ème
Cie. "Même motif de citation" - Caporal-chef
Alunni Guerrière C.A.
"A toujours assuré, sous les plus violents bombardements,
le ravitaillement des sections de la compagnie, avec un
absolu mépris du danger." -Chasseur Doumeizel
Joseph C.A.
"Muletier chargé du ravitaillement, s’est exposé à
plusieurs reprises, et, en toutes circonstances, a assuré
le ravitaillement des sections en ligne." - Chasseur Estellon
Julien C.H.R.
"Muletier d’une conscience digne de toutes éloges. A fait
l’impossible et a ramené dans les conditions les plus
difficiles les cantines médicales qui lui étaient
confiées." - Chasseur Février
Henri C.H.R.
"Agent de liaison motocycliste aussi dévoué que brave,
s’est dépensé sans compter pour assurer sa mission malgré
les attaques aériennes." - Caporal Graziani
Augustin C.H.R.
"Convoyeur de ravitaillement en vivres, a assuré son
service avec un absolu mépris du danger, et faisant preuve
d’initiative pendant les attaques du convoi par l’aviation
ennemie." - Caporal Simon
Lucien C.H.R.
"Même motif de citation"
Date d’homologation au J.O. non connue.
|
|