Allocution de remerciement au Commandant de l'Ecole de
l'air
Pierre Warmé, à Salon
de Provence, le 26 septembre 2008
Mon cher général,
La promotion Blériot vous remercie chaleureusement pour ce
remarquable et brillant exposé concernant l'Ecole de l'air d’aujourd'hui. Ce
fut pour nous un recalage substantiel et j'ai le sentiment que mon vocabulaire
comme mes propos dans un instant, vont souligner la transformation.
Nous vous remercions également, ainsi que votre
prédécesseur, pour avoir permis et facilité l’organisation de cette
célébration, ici, à Salon. Ce site est évidemment important pour nous, comme
pour chaque promotion, car c'est là que tout a commencé.
En effet, passé l'éblouissement d’un soleil éclatant,
l'étonnement du ciel toujours bleu, sous la férule de chefs prestigieux et
exemplaires, Delfino, Godde, Questiau, de nos brigadiers, de nos aspirants de
brigade, de notre Zef, nous avons vite appris, venant d'horizons très divers,
à être solidaires, à être réactifs, à... tenir durant un mois de Bahutages
fort soutenus.
Puis nous avons acquis les savoirs, aéronautiques et
techniques, le savoir-être de l'officier et nous avons commencé à apprendre
le savoir-faire de chacune de nos spécialités; avec le sens de l'effort, le
sens du devoir, de la responsabilité, de l'humain et avec l'esprit de
l'enthousiaste.
Par la suite, nombreux dans la promotion ont déployé les
compétences acquises et exercé leurs talents dans tous les secteurs
d'activité aéronautique et opérationnelle de l'Armée de l'air et des Armées
: commandement, logistique, administration, contrôle, défense des bases,
formation et, singulièrement, dans le domaine de la préparation de l'avenir,
prenant une part déterminante à la réalisation de projets essentiels comme
les AWACS, le Mirage 2000 D, le Rafale, les armements air-sol tirés à distance
de sécurité, la défense sol-air, l'espace, les essais en vol, les
expérimentations nucléaires et bien d'autres encore comme l'avion de transport
futur... toujours un peu futur.
D'autres ont embrassé les carrières civiles, avec succès,
tirant de leur formation initiale de grandes capacités d'adaptation,
d'ouverture ainsi que la capacité à conduire les hommes.
Je ne manquerai pas d'associer à ces longs parcours -- pas
toujours faciles -- parfois ardus, parfois douloureux -- nos épouses, pour leur
soutien, leur abnégation et leur discrétion.
Bien sûr, nous aurions aimé être quelques 200 Piégeards
à participer à cette célébration ; beaucoup sont empêchés, beaucoup
nous ont déjà quittés. Nous ne les avons pas oubliés.
Mais assurément tous, toutes et tous, nous voulions
témoigner aujourd’hui de ces parcours, de ce demi-siècle de vies pleines et
riches, dont les racines -- et les ailes -- sont à l'Ecole de l'air !
Encore une fois, mon Général, mille mercis pour votre
concours si précieux à la réussite de cette célébration du souvenir et de
l'amitié.